Laissez-vous conter le village de Quincy-Landzécourt

Les villages de Quincy et de Landzécourt, séparés par le pont sur le Loison, ont été réunis en une même commune en 1957.

Ces villages furent la propriété de Jean d’Allamont, dernier gouverneur espagnol de la citadelle de Montmédy et valeureux défenseur de la place-forte en 1657, pendant la bataille l’opposant à Louis XIV.
Autre époque, autre combat : vers 1950, une travée du pont d’Arromanches qui avait servi au débarquement des alliés est installée « provisoirement » au-dessus du Loison ! Longue de 24 m elle pesait 28 tonnes ! Cinquante ans plus tard, elle fut ramenée dans sa Normandie d’origine et on la retrouve aujourd’hui au musée d’Arromanches !
Un témoignage plus tragique nous rappelle la 2e guerre mondiale à travers la plaque commémorative en marbre noir situé rue de l’église (Quincy). Elle est dédiée à quatre maquisards français dont trois furent pendus à une potence électrique installée sur cette maison.
Quelques éléments architecturaux méritent votre attention au cours de votre promenade dans le village, notamment certains linteaux de porte datés, en majorité du XIXe siècle mais aussi :
- Le cadran solaire à chiffres romains, rue de la Vaux, date de 1701. Sa corniche moulurée permet de rejeter l’eau de pluie.
- La porte piétonne, 3, rue de l’Eglise, dont l’année de construction « l’an 9 » apparaît dans cinq anneaux entrelacés avec, au centre, un motif floral. Le chaînage d’angle gauche est doté d’un cadran solaire abîmé par les éclats d’obus durant la seconde guerre mondiale.
La tour de l’église Saint-Martin est ornée de trois cadrans d’horloge réalisés par Bodet en 1910. Trois petites cloches de 1930, situées à l’extérieur, servent de sonnerie.
Selon la tradition populaire, l’eau de la fontaine Saint-Maurice, située rue Basse à Landzécourt, permettrait de soigner les maladies des yeux. Jusqu’en 1900, les mères venaient y tremper leur linge dans l’espoir d’une guérison.